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Quelles entreprises inclusives dans l’après Covid ? Audition par le Conseil de l’inclusion dans l’emploi - CIE

Le Conseil de l’Inclusion dans l’Emploi (CIE), le mouvement «La France une chance » (comptant 5.000 entreprises membres) et le Lab’Ho ont initié une réflexion sur l’entreprise inclusive, qui sera remise d’ici septembre au Haut-commissaire à l’Inclusion dans l’emploi et à l’Engagement des entreprises, Thibaut Guilluy. Il s’agit notamment d’explorer les leviers à actionner pour que l’ensemble des entreprises s’emparent du sujet de l’inclusion et intègrent cette dimension dans leurs politiques RH et de développement.

Amnyos a été sollicité pour une audition le 16 avril, en faisant le choix de contextualiser ses propositions à la période particulière de l’après Covid. Les entreprises auront en effet été mises à rude épreuve par le confinement, mais il ne s’agit pas pour autant d’abandonner ni même de différer l’objectif d’inclusion, au risque de prévoir 10 ans par la suite pour parvenir à réintégrer progressivement cet objectif. Il s’agit au contraire de promouvoir un modèle d’entreprise intégrant au cœur de la production de valeur économique les ressources humaines exclues du marché du travail, et ce parmi le plus grand nombre des entreprises ordinaires, en complément des SIAE, EA et Esat* qui sont spécialisés sur cette fonction.

Les enjeux économiques et sociaux posés par cette crise sanitaire invitent cependant à penser différemment la façon de concevoir et de promouvoir un tel modèle d’entreprise, en envisageant par exemple une forme de rétribution de l’employeur pour son action d’inclusion : formation en situation de travail pour des DELD (FEST), maintien en emploi de certains publics cibles donnés (et non pas uniquement prime au recrutement)… Cette rétribution pourrait être indexée sur les coûts sociaux évités (allocation, aides, accompagnement…)

L’intérêt de cette approche, orientée vers le rôle de l’employeur plus que sur le demandeur d’emploi, est d’impliquer les entreprises bien en amont des embauches et de limiter les effets de stigmatisation à l’embauche. La perspective est de massifier largement ces pratiques inclusives au niveau du plus grand nombre d’entreprises et de créer un basculement vers une normalisation de ce type de pratique.

D’autres voies proposées ont porté sur la solvabilisation des freins à l’emploi des chômeurs (typiquement garde d’enfants ou mobilité), pour en faire un terrain d’entrepreneuriat inclusif à grande échelle. Il a aussi été question de régulation collective dans la relation aux entreprises (notamment inclusives), en assurant une coordination entre démarcheurs en entreprises issus des différents organismes du SPE – service public de l’emploi

*Structures d’insertion par l’activité économique, Entreprises adaptées, Etablissements et services d’aide par le travail.

 

  • Valentin VIGIER

    Directeur du pôle Territoire, entreprise, économie, compétences

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  • Jean DUTOYA

    Directeur associé - Développeur de projets à impact social et économique

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