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Mixité de publics et de parcours en formation initiale : un vecteur d’innovation et d’attractivité.

La Région Normandie a souhaité évaluer les apports de deux formes de mixité impliquant l’apprentissage : la mixité des publics au sein d’un même « groupe classe » (regroupant des personnes sous statut d’élève ou étudiant d’une part et d’autres sous statut d’ apprenti d’autre part) et la mixité du parcours en formation initiale (combinant voie scolaire, en première année de bac pro par exemple, et apprentissage les deux années suivantes par exemple).

Ces dispositifs ont concerné environ 300 jeunes par an ces dernières années sur le territoire normand. Le passage sous statut d’apprenti pendant leur parcours de formation initiale est, selon les enseignants, un accélérateur de maturité, étant amenés très rapidement à une situation d’autonomie (dans leur travail, en dehors de l’entreprise, dans la gestion de leur temps, etc.).

Le secteur industriel et productif est plus attractif pour la mise en œuvre de ces dispositifs qui ne se retrouvent quasiment pas dans les formations du domaine des services (aux personnes comme aux entreprises).

Les dispositifs de mixité, des publics et/ou des parcours, reposent sur quatre composantes essentielles :

  • Les modes de gestion et d’organisation des emplois du temps des élèves et des apprentis (les temps de présence obligatoire au lycée ou au CFA ne sont pas les mêmes, ni par semaine, ni en nombre de semaines dans l’année) ; 
  • Le statut des enseignants (contractuels ou titulaires, temps plein ou temps partiel, etc.) et leur implication dans la préparation et le pilotage du dispositif ;
  • Le niveau d’autonomie des apprentis (dont certains ont à acquérir seul quelques segments de cours) ;
  • La possibilité de mutualiser des moyens (humains et techniques) au sein du même établissement sur des formations de même domaine professionnel.

Disposer au sein d’un établissement d’une formation accessible par des statuts différents est une ressource importante facilitant l’agilité dans les parcours de formation.

Outre le fait que le lien entre le lycée et le monde économique se resserre à cette occasion, il apparait que ces pratiques  :

  • constituent une réelle plus-value pour le territoire et la carte des formations : ces dispositifs permettent d’optimiser les moyens et de maintenir des filières de formation là où les besoins de formation et d’emplois sont marqués. Sans la mise en œuvre de la mixité, ces filières auraient pu être fermées.
  • renforcent l’attractivité des jeunes vers la formation et certains métiers: les jeunes ont la possibilité de prendre rapidement le statut d’apprenti. Pour les jeunes en difficulté financière, c’est un facteur d’attractivité.
  • constituent une réelle opportunité pour développer l’innovation pédagogique : individualisation, auto formation, remédiation, pédagogie différenciée, pédagogie inversée, etc. trouvent dans ces dispositifs de terrains d’expérimentation important. Les innovations pédagogiques restent cependant peu valorisées et diffusées.
  • Dominique VIAL

    Consultante Action publique

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